Salle pleine, encore une fois, pour le concert d’hier soir. Une assistance qui a paru d’abord intriguée, étonnée par le dialogue entre deux trios de haute volée qui pratiquent des langages si différents. Mais au fil du concert, est-ce la musique qui trouve son unité ou nous qui nous accoutumons ? Les deux trios se croisent, le violoncelle baroque de 1777 joue des musiques de 2016, des duos se forment en transcendant les époques : saxophone – flûte à bec, clarinette-hautbois, violoncelle baroque – violoncelle classique… La précision des musiciens, leur engagement total, leur expressivité et leur virtuosité font leur oeuvre. Cette musique exigeante, d’abord peu familière, conquiert le public qui en redemande. Le premier rappel, sur La Folia di Spagna, en appellera un autre. Les musiciens reviennent saluer sous une véritable ovation.